mercredi 8 juillet 2015

WILMAR, RSPO, quittez le Nigéria !

WILMAR International est l'un des plus grands propriétaires de plantation de palmiers à huile, ainsi que négociants et transformateurs d'huile de palme. Il est membre de la triste et célèbre RSPO (Table Ronde pour huile de palme durable) qui soit disant prône zéro déforestation, pas de destruction de tourbes, pas d'abus des droits de l'homme... 

Mais dans les faits, les "Amis de la Terre" ont fait un tout autre constat : 
Wilmar révèle une récente acquisition de 30.000 hectares de terres (soit 6 fois la superficie de Paris Intra-muros) dans la région de Cross River, au Nigeria, qui a donc laissé les populations locales démunies, et menace des zones forestières protégées qui représentent l'un des plus haut-spots de biodiversité au monde. Les manœuvres de Wilmar dans cette nouvelle mais classique histoire sombre du capitalisme sont :
- l'échec de remplir les obligations de l'entreprise, par l'acquisition des terres avec le consentement préalable et éclairé des communautés directement touchées par ses activités; autrement dit du vol. 
- le profit de la dynamique du pouvoir local pour contourner les meilleures pratiques en consultation de la collectivité; autrement dit user de la corruption et du trafic d'influence.
- l'échec à produire des évaluations environnementales et sociales adéquates sur les répercussions et les rendre accessibles à toutes les parties prenantes; autrement pas de transparence. 
- l'échec à la hauteur des promesses faites, développement des infrastructure et le partage des bénéfices, en dépit du fait que ces promesses soit l'incitation première pour les parties prenantes locales pour l'existence même de ce projet. autrement dit malhonnêteté .
- la destruction des zones à haute valeur de conservation, y compris les zones de producteurs de denrées alimentaires et les sources d'eaux essentielles aux communautés locales; autrement dit compromettre la survie même des populations locales.
- l'achat d'une concession qui empiète sur le Parc National de Cross River et d'autres réserves forestières, conduisant à la déforestation et menaçant les espèces endémiques et menacées; autrement dit, violation des lois portant régime sur la faune et la flore.

"Quand Wilmar terminera, il nous laissera aucun avenir. Ils doivent quitter notre terre pour que nous puissions revenir à la ferme".- William Ogobe, du village Ibogo, mai 2015.

"Wilmar a dit que beaucoup de choses seront faites pour nous : programme communautaire d'assistance, de routes praticables, construction d'écoles primaires et secondaires, construction de centres de santé, forage pour l'eau potable, électricité, emploi. Au final la seule conséquence de leur projet est que notre forêt a été sérieusement dégradée ... les gens qui étaient dans l'agriculture ont perdu leurs terres et doivent être compensées ... nous ne disposons pas de l'électricité, et la route n'a pas vu le jour. »- Chef Steven Omari, Idoma Village

OlgaO d'après le rapport "Exploitation and empty promises: Wilmar’s Nigerian land grab" de Friends of Earth and Environmental Rights Action.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire